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Effacement casier judiciaire B2 : démarches et conditions

Effacement d’une condamnation au bulletin n°2 du casier judiciaire

Le bulletin n°2 (B2) du casier judiciaire est un document méconnu du grand public, mais il joue un rôle central dans l’accès à de nombreux emplois réglementés, à certains concours et à des fonctions sensibles. Une mention défavorable peut suffire à bloquer un projet professionnel ou une évolution de carrière.

La bonne nouvelle ? Dans certaines situations, il est possible de demander l’effacement d’une condamnation du bulletin n°2 ou d’éviter qu’elle n’y apparaisse. Ce guide vous explique, de façon structurée, dans quels cas l’effacement est envisageable, quelles sont les conditions à remplir, les démarches concrètes à accomplir et le rôle d’un avocat à vos côtés.

Rappel : qu’est-ce que le bulletin n°2 du casier judiciaire ?

Le casier judiciaire national est composé de trois bulletins :

  • Le bulletin n°1, réservé aux autorités judiciaires, qui contient la quasi-totalité des condamnations ;
  • Le bulletin n°2, accessible à certaines administrations et employeurs pour des emplois ou missions spécifiques ;
  • Le bulletin n°3, que vous pouvez demander en ligne et qui est souvent utilisé dans la vie courante.

Le B2 contient une partie seulement des condamnations : certaines y figurent, d’autres sont exclues par la loi. Il est consulté notamment pour les postes en contact avec des mineurs, les métiers de la sécurité, certains concours de la fonction publique ou les professions nécessitant une probité irréprochable.

Une mention au B2 peut donc avoir un impact direct sur un recrutement, une promotion interne ou l’accès à un concours.

Dans quels cas l’effacement d’une mention au B2 est-il possible ?

Toutes les condamnations ne peuvent pas être effacées du B2. Le juge apprécie au cas par cas, en fonction notamment :

  • De la nature de l’infraction : certaines infractions graves, notamment celles commises sur des mineurs ou en lien avec la sécurité des personnes, font l’objet de règles strictes et peuvent être exclues de toute mesure d’effacement.
  • Du nombre de condamnations : une condamnation isolée sera plus facilement effaçable qu’un cas de récidive ou de multiples condamnations.
  • Du temps écoulé depuis les faits et de l’exécution complète des peines (amendes payées, sursis exécuté, obligations respectées).
  • De la réinsertion de la personne : stabilité professionnelle, absence de nouvelles poursuites, comportement irréprochable.

Il existe donc une vraie marge d’appréciation. L’important est de démontrer que la mention au B2 n’a plus de raison d’être au regard de votre situation actuelle et de votre projet professionnel.

Deux moments clés pour agir : au jugement et après le jugement

1. Demander la non-inscription au B2 dès l’audience

Le premier levier, trop souvent ignoré, consiste à solliciter dès l’audience pénale la non-inscription de la condamnation au bulletin n°2. Cette demande peut être formulée par l’avocat ou la personne poursuivie.

Pour convaincre la juridiction, il est important de :

  • Mettre en avant les conséquences professionnelles d’une inscription au B2 (risque de perte d’emploi, impossibilité de passer un concours, blocage de carrière) ;
  • Expliquer de manière concrète votre parcours, vos responsabilités familiales et votre projet d’avenir ;
  • Insister sur le caractère isolé des faits, si c’est le cas, et sur les efforts de réparation accomplis (excuses, indemnisation des victimes, suivi, etc.).

Le tribunal n’est pas obligé d’accéder à cette demande, mais il peut décider de limiter l’inscription au B2 ou de la supprimer pour certaines peines. Lorsque l’enjeu professionnel est déterminant, cette démarche est essentielle.

2. Demander l’effacement du B2 après la condamnation

Si aucune demande n’a été faite à l’audience, ou si le tribunal l’a refusée, il reste possible d’agir après coup pour demander l’effacement d’une mention au B2. Cette procédure intervient alors que la condamnation est déjà inscrite au casier.

La demande s’appuie sur des critères classiques :

  • Peines entièrement exécutées : emprisonnement (avec ou sans sursis), amendes, travaux d’intérêt général, obligations diverses… tout doit être terminé.
  • Indemnisation des victimes, lorsque des dommages et intérêts ont été prononcés.
  • Délai raisonnable depuis la fin d’exécution des peines, qui varie selon la nature de la condamnation (plus la peine est lourde, plus on attendra de temps).
  • Comportement irréprochable depuis les faits : absence de nouvelle condamnation, insertion professionnelle et sociale stable.

Plus votre dossier montre une rupture nette avec la période des faits (emploi stable, formation, famille, engagements…), plus la demande aura de chances d’aboutir.

Étapes pratiques pour demander l’effacement d’une condamnation au B2

1. Identifier la juridiction compétente

La demande d’effacement d’une mention au B2 est adressée à la juridiction qui a prononcé la condamnation (tribunal correctionnel, tribunal de police, cour d’assises…). C’est elle qui reste compétente pour décider d’une modification des mentions au casier.

2. Rassembler les pièces justificatives

Un dossier solide repose sur des documents concrets. Il est conseillé de réunir :

  • La copie du jugement ou de l’arrêt de condamnation ;
  • Les justificatifs d’exécution des peines (attestation de paiement des amendes, fin de sursis, fin de suivi, etc.) ;
  • Les preuves de réparation vis-à-vis des victimes, si applicable (quittances, attestations) ;
  • Des éléments de réinsertion : contrats de travail, bulletins de salaire, attestations d’employeur, diplômes, attestations associatives, preuves de stabilité familiale.

3. Rédiger une requête argumentée

La requête est généralement formulée par écrit, adressée au procureur de la République ou au président de la juridiction. Elle doit :

  • Rappeler clairement la condamnation visée (date, juridiction, nature de l’infraction, peine) ;
  • Expliquer de manière précise les conséquences professionnelles de la mention au B2 ;
  • Mettre en lumière votre évolution personnelle depuis les faits ;
  • Justifier la demande d’effacement par des arguments de proportionnalité (la mention n’est plus adaptée à votre situation actuelle).

4. Examen de la demande et décision

La demande est ensuite examinée :

  • Le parquet (procureur) peut rendre un avis favorable ou défavorable, en motivant sa position.
  • La juridiction statue, souvent en chambre du conseil, après étude du dossier. Elle peut accepter ou refuser l’effacement.

En cas d’acceptation, la mention est effacée du bulletin n°2 et, dans certains cas, cela peut entraîner des effets sur le bulletin n°3. En cas de refus, il est parfois possible de réitérer la demande après un nouveau délai ou d’envisager une autre voie juridique, comme la réhabilitation judiciaire.

Effacement du B2, bulletin n°3 et réhabilitation judiciaire

L’effacement d’une mention au B2 n’est pas la seule mesure possible pour alléger votre casier judiciaire. Il s’inscrit dans un ensemble plus large de mécanismes :

  • Effacement ou non-inscription au B2 : vise spécifiquement le bulletin n°2, utilisé pour les emplois réglementés et certains concours.
  • Effacement au B3 : permet, dans certains cas, d’éviter qu’une condamnation n’apparaisse sur l’extrait que vous pouvez présenter à un employeur.
  • Réhabilitation judiciaire : procédure plus globale, décidée par la cour d’appel, qui peut effacer plusieurs condamnations et améliorer significativement votre situation.

Le choix entre ces différentes options dépend de votre historique judiciaire (nombre de condamnations, gravité, ancienneté) et de vos objectifs (poste précis, concours, mobilité professionnelle). Un avocat peut vous aider à bâtir une stratégie adaptée.

Le rôle de l’avocat dans l’effacement du casier B2

La procédure d’effacement du B2 est technique et très liée à l’appréciation des juges. L’accompagnement par un avocat est fortement recommandé, car il peut :

  • Analyser votre casier judiciaire et identifier les condamnations effaçables ou non ;
  • Choisir la voie la plus pertinente : non-inscription, effacement du B2, effacement du B3, réhabilitation judiciaire… ;
  • Construire un dossier solide de réinsertion, en réunissant les pièces les plus convaincantes ;
  • Rédiger une requête argumentée, en s’appuyant sur les textes et la pratique des juridictions ;
  • Vous représenter devant le tribunal et répondre aux questions éventuelles du juge.

Un avocat habitué aux dossiers de casier judiciaire sait quels arguments retiennent l’attention des magistrats et comment présenter votre parcours de façon claire et crédible.

Erreurs fréquentes à éviter

Dans les demandes d’effacement du B2, certaines erreurs reviennent régulièrement :

  • Déposer une requête trop tôt, alors que les peines ne sont pas entièrement exécutées ou que le délai écoulé est insuffisant.
  • Envoyer un courrier non structuré, sans pièces justificatives ni explications concrètes sur les conséquences professionnelles.
  • Minimiser les faits ou adopter un discours agressif envers la justice ou les victimes, ce qui peut desservir la demande.
  • Multiplier les demandes sans évolution réelle de la situation, ce qui peut donner une image d’acharnement plutôt que de réinsertion.

Une démarche bien préparée, réfléchie et documentée a beaucoup plus de chances d’aboutir qu’une simple lettre de contestation envoyée dans la précipitation.

Conclusion

Une mention au bulletin n°2 du casier judiciaire peut peser lourdement sur votre avenir professionnel, mais elle n’est pas toujours une fatalité. Selon la nature des faits, le temps écoulé et votre parcours de réinsertion, il est possible de demander l’effacement ou d’éviter l’inscription au B2.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est essentiel de :

  • Comprendre précisément ce qui figure sur votre casier ;
  • Choisir le bon moment et la bonne procédure ;
  • Constituer un dossier solide, centré sur votre réinsertion et votre projet professionnel ;
  • Vous faire accompagner, si possible, par un avocat habitué à ce type de demandes.

Chaque situation est unique : faire analyser votre cas permet d’éviter les fausses pistes et de construire une stratégie réaliste pour alléger votre casier et débloquer vos projets.

FAQ — Effacement du casier judiciaire B2

Qui peut demander l’effacement d’une condamnation au bulletin n°2 ?

La personne condamnée elle-même peut demander l’effacement d’une mention au B2, à condition que les peines soient exécutées et qu’un délai raisonnable se soit écoulé. Dans certains cas, l’avocat peut formuler et suivre la demande en votre nom.

Au bout de combien de temps peut-on demander l’effacement du B2 ?

Il n’existe pas un délai unique valable pour toutes les situations. Plus la peine est lourde, plus on attendra de temps après son exécution. En pratique, plusieurs années de comportement irréprochable sont souvent nécessaires pour espérer un effacement.

L’effacement du B2 entraîne-t-il automatiquement l’effacement du B3 ?

Pas systématiquement. Dans certains cas, l’effacement au B2 peut avoir des effets sur le B3, mais il peut aussi être nécessaire de demander spécifiquement une mesure concernant le bulletin n°3 ou une réhabilitation judiciaire plus globale.

Peut-on obtenir l’effacement du B2 si l’on a plusieurs condamnations ?

C’est plus complexe mais pas impossible. Lorsque le casier comporte plusieurs condamnations, la réhabilitation judiciaire peut être une voie plus adaptée car elle permet de traiter l’ensemble de la situation.

L’avocat est-il obligatoire pour demander l’effacement du B2 ?

Non, l’avocat n’est pas juridiquement obligatoire, mais son intervention est fortement recommandée. Il connaît la pratique des juridictions, sait quels arguments mettre en avant et comment présenter un dossier convaincant.

Que faire si ma demande d’effacement est refusée ?

En cas de refus, il est important de comprendre les raisons de la décision et d’identifier ce qui manque dans votre dossier (délai trop court, insuffisance de réinsertion, etc.). Une nouvelle demande peut parfois être envisagée après un certain temps, avec un dossier renforcé.

Vous envisagez de demander l’effacement d’une condamnation au B2 ? Contactez notre équipe pour faire analyser votre cas et être accompagné dans vos démarches.

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